




Jérémy traverse son époque comme d’autres gagnent les guerres et les cœurs : avec frénésie mais générosité. Moustache finement taillée et chemise amidonnée qu’il se met à distribuer, en 2008 des gifles photographiques à ses contemporains. Il vit alors dans une province canadienne réputée pour sa franche hostilité envers les photographes français et pour sa nature sauvage : la Colombie Britannique.
Rapidement, il décide de retourner « au pays », la Savoie. Mais celui que l’on se plaît là bas à nommer «l’américain» aura bien du mal à se faire reconnaître à la valeur. Passionné de marmottes et de jeunes chiens, ses clichés fascinants se plaisent à sublimer la grâce du règne animal en le travestissant et en l’emmenant sur des terrains inattendus. Tout le monde se souvient effectivement avec une vive émotion de ce chimpanzé fumant, dans un gymnase vêtu en tennisman. Bouleversant mais aussi dérangeant. Et il paiera le prix de son génie…
En 2010, toute sa famille est massacrée à coups de caquelon par un artisan raclettier rendu fou par une vision mettant en scène des chatons au carnaval de Venise. Ivre de la douleur que seul ressentent les rois et les dieux, il raccroche. Il décide alors de se consacrer à la charité chrétienne et finira ses jours à tirer des skieurs de la dépression en faisant semblant de les photographier.
Venez retrouver les photographies numérotées de Jérémy Bernard, meilleur photographe européen IF3 en 2011 en vente à la boutique.
Remplies d'émotions, les photographies d'art font voyager l'esprit et rendent la légende à la réalité.